Par une solide journée d'été...

Habillée le plus légèrement possible avec des vêtements cachant le strict minimum, Samus parcourait les rues du village sous un Soleil de plomb. Elle passa sur un pont et regarda avec envie les jeunes iops et cras en train de s'amuser dans l'eau fraîche de la rivière. Mais elle avait autre chose à faire et ne pouvait pas piquer une tête. Elle irait peut être plus tard dans le petit point d'eau au pied de la cascade, situé dans la forêt au dessus du village.

La meneuse du clan déposa les paquets de cuirs qu’elle transportait dans l’entrepôt prévu à cet effet et ressortit sous la chape de plomb à l’extérieur. Il se trouva qu’elle avait le gosier sec. Elle décida donc d’aller voir à la taverne de Prosper histoire de se désaltérer et d’aider le tavernier à virer « délicatement » quelques xelors saouls de l’établissement.

Elle arriva à la taverne en quelques minutes et entra dans la fraîcheur de la salle commune. Elle lança un « Salut la compagnie ! » joyeux à toutes l’assemblée et s’arrêta un instant pour juger celle-ci. Près de la fenêtre à sa gauche, deux xelors s’adonnaient à des petits exercices temporels tout en vidant un nombre impressionnant de chope. Au pied de leur table ronflait paisiblement un Enu et son bwak, puant tous les deux l’alcool à plein nez. Le regard de Samus tourna et un éca au sourire niais passa dans son champ de vision. Elle n’y porta pas attention et regarda à sa droite pour apercevoir la serveuse en train de se faire draguer par un Sadida ! Et Iop qu’il était maladroit !

Samus haussa les épaules en souriant. Il connaissait le tempérament de la jeune serveuse et ne doutait pas que le Sadida aurait bientôt une joue rouge. La guerrière s’avança et s’appuya sur le comptoir alors que deux grosses baffes résonnèrent dans la salle, laissant un Sadida confus et honteux. Elle commanda une menthe à l’eau pour se rafraîchir. Prosper, petit est bedonnant s’activait derrière le bar joyeusement. Il offrit le verre à Samus car il l’appréciait particulièrement. La iop lança un regard en coin au Sadida qui enfonçait sa tête dans ses épaules tout en terminant sa bière. Puis elle remarqua que l’écaflip la déshabillait du regard derrière son verre de lait.

Un piou se recroquevilait dans l'ombre du rebord de la fenêtre, recherchant la fraicheur. Samus, le regard dans le vide, sortit de sa demi-torpeur lorsque le volatile s'envola. C'est alors qu'elle perçu la fin d'une phrase qui lui était destinée.

- ... folle de moi… Je vous comprends… N’hésitez plus… laissez libre court à vos sentiments…

Elle fronça les sourcils. Cet eca devenait plus qu'emcombrant. Par respect pour Prosper et ayant déjà massacrer trois fois le mobilier de la taverne ce mois-ci, la iopette se contenta d'écraser les orteils de Belomen. Celui-ci eu un mouvement de recul mais Samus vit dans son regard qu'il n'abandonnerai pas pour autant.

Elle se désinteressa de lui et replongea dans son verre en reflechissant. Le sentant roder autour d'elle, elle décida d'entrer dans son jeu et si les choses tournaient mal, elle était toujours apte à lui faire mordre la poussière. Elle se tourna vers lui l'air aguicheuse et s'approcha très près de son visage, tellement près qu'elle sentait le souffle de son interlocuteur.

Vous avez vu clair en moi, je suis en effet folle de vous. Je vous veux, maintenant sans plus attendre. Mais attention, une sacrieuse ou une osa ne m'arrive pas à la cheville dans la perversité. J'espére que vous aimez le fouet mon beau.

Elle passa sa langue sur sa lèvre supérieure et commença à tourner autour de l'eca, attendant sa reaction qui ne se fit pas attendre...

Soudain la porte explosa. Dans l'embrasure de celle-ci, se tenait un iop. Les occupants de l'établissements ne le savaient pas encore, mais même pour un iop, celui-là était franchement iop.

MWHAHAHA, s'exclaffa-t-il, Prosper envoie une tournée générale. J'ai enfin tué cette saleté de piou qui avait tué ma belle.
Tu te rapelles Prosper, ce tit saloupiaud de piaf. Soudain, comme s'il avait oublié ce qu'il était en train de dire, et à qui il le disait, il se tourna vers l'énutrof endormi et hurla : "Yooo Clint mon ami de toujours, comment vas-tu ?" ignorant l'absence de réponse de ce dernier, il continua :" Tu te rapelle le piou qu'je cherchais, ben j'l'ai tué MWAHAHA allé reprend une bière de bwork."

Prenant enfin conscience que l'enutrof dormait, il décida de se mettre en quète de cette saleté de piou qui avait tué sa belle.
Il ressortit par la fenêtre, car la porte ne fonctionnait plus; en effet un idiot l'avait placée contre le mur du fond et il eut beau taper et re-taper dessus (attention un iop ne retappe pas une porte il la défonce ) il n'arriva pas à l'utiliser...Un bel écaflip avec un orteil ramollit se tourna vers Prosper, car il n'en croyait pas ses yeux et voulait demander une explication à tout ça, mais Prosper lui fourra un verre de lait en main et lui dit : "Ne cherchez pas à comprendre, prenez ce verre, je le mettrai sur sa note".

Le regard vif, l'oreille dressée, Samus entendit la porte se fracasser, s'encastrant dans le mur à quelques centimètres d'elle. Mais elle ne se décontenança pas et reposa son verre patiamment, tranquillement, légérement... L'individu qui était entré était de forte carrure et d'une beauté exceptionnelle. Du moins si on ne fait pas attention à sa chevelure d'une couleur burlesque.
Abandonnant belomen en train de noyer sa fierté dans des verres de lait, elle contourna souplement le comptoire avec une grace sans equivalent. Chaque geste en elle était d'une pure beauté et tous les regards, sauf celui du iop qui s'enervait contre la porte, étaient tournés vers elle. En quelque pas elle parvint à son congénére qui avait sortit une hache de nulle part pour en finir avec cette porte.

Elle lui posa la main sur l'épaule.

" 'Permettez?" demanda t'elle simplement.

En guise de réponse elle ne reçut qu'un regard vide de toute expression et de la bave dégoulinant des lèvres du iop. Celui-ci devait resté bouche bée devant l'extréme sensualité de la iopette. C'est alors que d'un geste somptueux, elle flanqua un enorme coup de pied dans l'arrière train de Danaor qui traversa la porte ainsi que le mur et se retrouva allongé dehors, une grosse bosse sur le crane. Un piou bleu vint se poser sur sa tête, attiré sans doute par la chevelure du guerrier.

Samus se frotta les mains avec un petit rire satisfait, retourna au comptoir, posa quelques pièce, ecrasa de nouveau l'orteil de l'eca au passage, qui, sous le coup recracha le lait qu'il avait dans la bouche sur la face de Prosper. Puis elle se dirigea vers la sortie.