Cordisnoctis
Cœur de nuit
I] Le fils des parias
Voici la sombre histoire de la descendance de deux êtres que leur origine opposait, mais que l’amour rassemblait si bien qu’il fut le plus fort et les deux amants finirent par s’enfuir dans les bois pour donner libre cours à leur amour.
Sephorus, un Sram et Abdellia, une Sadida engendrèrent un fils, Zepharion ayant plus de traits de part ses liens paternels, il fut formé dans l’art des Srams par ses parents. Vivant dans une petite forêt, il acquit une dextérité hors norme en un temps record car ses jeux quotidiens consistaient à grimper aux arbres ou à se dissimuler dans la nature pour surprendre son père, qui, par amour de son fils se laissait toujours avoir.
C’est ainsi que loin des villages, Zepharion grandit dans la quasi-inconscience du monde extérieur à son bosquet. Quand un jour une chose terrible se passa et marqua la progéniture des deux amants ; dans un élan d’espièglerie, le jeune Zepharion voulut effrayer sa mère comme il le faisait couramment avec son père et, quand il voulut lui sauter dessus, alors que celle-ci ne s’y attendait pas (car ce jour là, il réussit bel et bien à se camoufler correctement) celle-ci ripostât avec un sort de zombification, car, elle se crut attaqué par un moskitorsh qui rodait depuis peu près de leur maison. Le sort était bien puissant pour un jeune enfant, il en fut profondément marqué et encore aujourd’hui, Zepharion entre dans une espèce de transe profonde d’où il ne ressort qu’après quelques minutes, l’air complètement hagard.
II] Premiers contrats, … premiers ratés
Mis à part cet événement traumatisant, le Sram grandit sans autre problème et paracheva sa formation avec brio et devint un assassin talentueux. Par la suite, sa renommé grimpa et de nombreuses missions d’élimination lui furent confiées.
Lorsqu’un jour, on lui demanda d’abattre Marjnouf un Dejaded, il se prépara à livrer bataille selon les préceptes Sram, en d’autres termes, un combat déloyal où l’ennemi ne se rendait compte de l’attaque qu’a sa mort. Mais cette conception du combat nécessitait certain sacrifice, comme une retraite forcée dès la cible fut abattue (les gardes du corps étant relativement contrariés par la mort de leur maître). Se retrouvant alors sans preuve de la destruction de sa cible. Il fut dégoûté que se soit un Enutrof un peu curieux qui trouva la dépouille et récupéra la tête de sa cible puis s’en alla quérir la récompense.
De cet événement s’en suivi une certaine rancune envers les membres de la race des Enutrofs.
La suite de ses aventures de Zépharion l’amena dans une grotte sombre où, suite à un combat épique sur un petit pont de pierre contre un boufrog, il chuta dans un gouffre sans fond. Cinq mettre plus bas il avait atteint la profondeur des lieux. La chute ne lui brisa aucun os mais il se cogna violement la tête ce qui lui fit perdre connaissance. Après un mois de coma, avec une lourde migraine, le Sram se releva dans la moisissure de l’endroit. Il découvrit alors un petit tunnel qu’il emprunta par curiosité. Une fois au bout du petit chemin qui ne sentait pas le noisette, il se retrouva nez à nez avec un nid de phorreur blancs. Pour pouvoir en réchapper, il dut se fondre dans cet environnement étrange et mit une semaine à rejoindre la surface. Cependant, l’évènement fut pour lui un autre choc traumatique qui le rendit quelque peu paranoïaque.
III] La pierre rouge
Une autre aventure de Zépharion l’amena à fouiller un cimetière étrange et dans une crypte, il trouva un rubis qui paraissait tout à fait normal. Heureux de sa trouvaille, il en fit un pendentif. Mais cette pierre précieuse était en faite une pierre qui contenait l’âme d’un vieux Sram nommé Umbraventus (ombrevent) qui, en contact physique avec une personne, pouvait communiquer avec lui, et même, de temps à autres et de manière limitée, posséder son possesseur. Grâce à ce bijou, Zépharion obtint un grand pouvoir mais commença à tenir de curieux monologues à deux interlocuteurs. A force, il devint un peu schizophrène et quelques peu asociale.
Bien que de nombreux compagnons d’aventure lui conseillèrent de jeter ou de détruire le collier, le Sram était comme subjugué par le rubis (et de l’influence d’Umbraventus) et refusait que quiconque d’autre que lui le touche. Un vieil ermite lui demanda même d’aller jeter la pierre dans un volcan car elle rendrait possessif son porteur (ce qui n’était pas faut) et serait soi-disant recherché par neuf Morguy au service d’un puissant Dejaded borgne. Bien sur, Zépharion n’écouta pas les conseils du vieux sage et l’insulta de « vieux singe dégénéré ayant déjà vécu son temps ».
Par la suite, il s’avéra que le sage n’avait pas tord et Zépharion ne cessa de fuir dès lors qu’il rencontra les neuf. Ce ne fut que grâce à un heureux coup du sort qu’il réussit à vaincre cet adversaire tombé dans le plus simple des pièges : la fosse camouflée. Débarrassé de ses agresseurs, il put reprendre sa vie d’aventure, jusqu’au jour où il rencontra de nouveau les assaillants vaincus précédemment, les défit à nouveau, mais les rencontra encore une fois ; il comprit alors qu’il ne pourrait les tuer.
Tout de même décidé à se débarrasser des neufs créatures qui le collaient, il se déguisa en devin et grâce à un bluff audacieux, leur fit croire que le rubis avait changé de dimension, s’était transformé en anneau et était détenu par une petite personne nommée Trognon, un nom sortit du hasard. Depuis ce jour, le Sram n’entendit plus parler de ses poursuivant ni de leur commanditaire, ils avaient apparemment mordu à l’hameçon, ce qui mit fin à ce chapitre
Epilogue
Malgré ces quelques défauts, Zéphiron était un Sram accomplit, toujours prêt à en découdre avec les ennuis et à combattre selon son code de l’honneur, c’est à dire celui des assassins, en bref, aucun.